Éleveur de touis céleste en mutations-Belgique
Le projet pour décrire les mutations des touis céleste va enfin se réaliser. J’ai donc fait appel un éleveur de touis céleste en mutations de l’autre côté de la frontière française. C’est un éleveur passionné et son travail des mutations des touis céleste est bien reconnu dans son pays la Belgique mais aussi en France. Il s’agit de Jean-Pierre Haccourt.
J’aurai aimé lui rendre visite pour en parler et voir son élevage. mais vu le contexte actuel (confinement oblige), nous avons donc décidé de faire cette collaboration à distance.
Entretien avec Jean-Pierre Haccourt: Éleveur de touis céleste en mutations
Présentation
Younès : Jean-Pièrre peux-tu te présenter en quelques mots ?
Jean-Pierre :
Que dire, pas facile de parler de soit en restant objectif… Bon, je me lance. Comme vous l’avez lu dans l’intro, je me prénomme Jean-Pierre. J’ai 49 ans, je suis marié et je travaille à la défense (armée) en tant que policier militaire. J’habite à VAUX-SOUS-CHEVREMONT (4051) sur la commune de Chaudfontaine dans la province de Liège. J’aime la nature et les animaux en général. J’aime en particulier les oiseaux et les chiens.
Younès : Depuis quand et comment ton aventure avec les oiseaux a-t-elle commencé ?
Jean-Pierre :
J’ai grandi dans le milieu des oiseaux depuis ma plus tendre enfance. En effet, mon père était amateur d’oiseaux de la faune européenne (indigène) et mon grand-père maternel avait beaucoup d’animaux exotiques dont une grande collection de perruches. Je me souviens que c’était toujours une immense joie de pouvoir visiter ses immenses volières.
À 12 ans, J’ai gagné mon premier oiseau (un pigeon) à une tombola organisée lors d’une exposition. Cet oiseau était très affectueux et se laissait manipuler. Par la suite durant mon adolescent, j’ai agrandi ma collection avec des pigeons Boulant et Capucin.
À 20 ans, j’ai été muté en Allemagne pendant 7 ans. Durant cette période, j’ai vécu en appartement, mais les oiseaux me manquaient trop. Alors j’ai élevé des petits exotiques : Diamant du Gould, capucin, tisserin, moineaux de japon, coup coupé, canari…). J’avais fabrique deux volières avec les façades entièrement vitrées (façon terrarium géant). C’était un magnifique d’y voir les oiseaux en plein vol, tel un tableau vivant. J’avais également quelques cages d’élevage avec des canaris.
En 1997, de retour en Belgique, j’ai acheté une maison avec un jardin. C’est à ce moment que j’ai commence l’élevage des moyennes et des grande perruches (kakariki, calopsitte, croupion rouge, omnicolore, pennant, princesse de galles, mélanure, forpus…).
Younès: Merci Jean-Pierre pour cette agréable présentation qui me fait sentir que la suite va être encore plus passionnante… Avant d’aller plus loin, et hormis notre passion commune des becs crochus, je vois que nous avons un un autre point en commun « Les pigeons ». Ils ont bercé mon enfance depuis mes 8 ans jusqu’à mes 18 ans. J’ai passé 10 ans de ma vie à élever quelques pigeons de race avec les yeux toujours rivés au ciel pour contempler leur envol. J’en parle ici.
Élevage
Younès : Je sais que tu n’es pas seulement un éleveur de touis céleste en mutations. Quelles sont alors les autres espèces que tu élèves?
Jean-Pierre :
Actuellement j’élève les espèces suivantes :
forpus coelestis, agorpinis fischeris, tarantas, roupion rouge, swifts, omincolores, pallicep.
Cette année je vais également reprendre deux ou trois couples de forpus xanthops.
Younès : Pourquoi tu as choisi les touis céleste? Si c’est un coup de cœur pourquoi ?
Jean-Pierre :
En fait comme beaucoup d’amateur d’oiseaux, je me suis passionné pour les multiples mutations et les possibilités de combinaisons entre elles. C’est vite devenu viral. Une vrai passion avec ses bonnes surprises et son lot de déceptions. Un facteur qui a également influencé mon choix était l’espace dont je disposais pour l’élevage. Le forpus nécessitant moins de place que les moyennes et grandes perruches.
Younès : Je sais que le toui celeste offre une large palette de couleur. Est-il vrai que sa génétique est compliquée?
Jean-Pierre :
Une chose est certaine, je n’ai pas la science infuse lol. La génétique en général peut faire peur et c’est normal. Si vous pensez que je vais pouvoir vous donnez un cours de génétique approfondi, alors vous vous être trompé de personne lol. Pour cela, il y a d’autres éleveurs très compétents ainsi que de très bons ouvrages spécialisés.
Je pense que les bases de la génétique suffisent pour débuter dans l’élevage. Par la suite à chacun de voir s’il a envie d’approfondir le sujet. La base c’est de connaître les différents modes de transmission des mutations chez les forpus coélestis. A partir de là, vous pourrez appliquer ces règles à d’autres espèces d’oiseaux. Mais cela ferra l’objet d’un prochain article…
Younès : Concernant le prochain article, je ferai l’annonce juste après. En attendant, est-il possible de nous faire partager des photos de tes installations ?
Jean-Pierre :
Voici quelques photos ainsi que quelques forpus en différentes mutations.
Les installations chauffées d’intérieur:
Volières:
Quelques mutations de touis céleste:
Projet de présentation des mutations des touis celeste
Younès : Encore une fois, j’aimerai annoncer aux lecteurs de « Bird and You » une bonne nouvelle. Jean-Pierre va nous faire partager sa propre expérience des mutations des touis celeste. Donc, un article complet verra le jour prochainement afin de vous présenter les divers mutations.
Le but de cette démarche est d’avoir à la foie une présentation riche et accessible à tout le monde. N’est-ce pas Jean-Pierre ? Peux-tu nous dire la liste des mutations qu’on va présenter ?
Jean-Pierre :
Au fil des saisons d’élevages j’ai pu constituer une collection plus ou moins étoffée. On va donc en faire le tour en commençant par la couleur sauvage (TS) type sauvage jusqu’à la mutation turquoise. En passant par le marbled, cinnamon, panaché, fallow, le facteur foncé, le misty, le gris, le bleu ino (albino) le lutino (vert-ino) le Yellam (américain) etc… Et la combinaison de ces différentes mutations. Le tout en restant le plus simple possible. Plus de photos que de textes… LOL
Younès: Avec tout ce travail effectué sur les mutations mais aussi la sélection pour avoir des oiseaux de qualité, je suppose que tu as déjà participé à des concours. Du coup, j’aimerai bien que tu me parle un peu plus de cet esprit de compétions ainsi que sur tes résultats ?
Jean-Pierre:
Je fais environ 4 à 6 expositions maximum par an. Car mon emploi du temps ne me permet pas d’en faire d’avantage. Je privilégie les expos spécialisées sur les forpus avec un grand nombre de classes (mutations). Donc la possibilité de faire un plus de championnats.
Malheureusement force est de constater que la plupart des d’expositions privilégient les canaris etle perruches POC (perruches ondulées de couleur) et POP (perruches ondulées de posture).
Les expositions commence à partir de Septembre et comme vous le savez, les saisons d’élevage se suivent et ne se ressemblent pas.
L’idéal est d’avoir des installations chauffées afin de commencer l’élevage en hivers (d’octobre jusqu’à mars).
Ce délais d’environs 6 à 9 mois avant les expos, permet de faire une sélection des oiseaux.
Dans mon cas je n’ai que 30% de mon élevage dans ma véranda, le reste est en extérieur sans chauffage. C’est pour cela que l’élevage en extérieur débute à la mi-mai début juin. Lorsque les écart de température entre le jour et la nuit sont moindre.
En ce qui concerne mes résultats aux expositions, je suis satisfait (enfin jusqu’à présent). Ceux-ci sont visibles sur mon FB.
Pour moi le plus agréable dans les expositions, c’est de faire des rencontres et des échanges avec d’autres passionnés de fopus.
Younès : Avec ton palmarès, je trouve que tu as le triomphe modeste et c’est tout à ton honneur. Suite à cet entretien, je suppose que d’autres passionnés pourront te contacter. As-tu une solution pour expédier tes oiseaux en toute sécurité? De toute manière, on arrive toujours à trouver des solutions 😉
Jean-Pierre :
Avec le temps, grâce à ce magnifique hobby, on se fait des amis et des connaissances à travers la France (et d’autres pays) qui peuvent éventuellement convoyer des oiseaux. Ensuite il y a la possibilité de venir chez moi.
Mais le plus souvent c’est à l’occasion des grandes bourses d’oiseaux comme Zwolle(NL) , Aarschot (BE), PUTTE (BE), HANNUT (BE)… Lors d’expositions en Belgique, Hollande, France (Championnat de France CDE) j’y ai participé en temps que bénévole.
Il y a aussi la possibilité quand j’ai la possibilité je me déplace en France. Il y a toujours moyen de trouver une solution ensembles.
Pour tous renseignements sur mes oiseaux, veillez me contacter par email, MP sur facebook, WhatsApp ou via mon blog.
Je réponds aux questions uniquement si vous y communiquez votre nom et votre numéro de téléphone. J’ai un emploi du temps fort chargé, c’est pourquoi je privilégie les appels téléphoniques. Après tout c’est plus rapide et plus sympa.
Bonne continuation à tous.
C’est la fin de cet entretien avec notre ami Jean-Pierre. J’ai vraiment apprécié cet échange. Je vous donne rendez-vous lors du prochain article sur les mutations des touis céleste. J’annoncerai la date de publication sur notre page facebook et sur instagram.