Vol libre avec mes conures, mon histoire…
Nouveau article et nouvelle histoire. Cette fois-ci je voudrai partager avec vous l’histoire de Molly Nae, une passionnée qui pratique le vol libre.
Récemment en parcourant facebook, je tombe sur un de ces posts qui m’avait interpelé. J’ai senti comme une envie de vouloir en dire plus… Du coup, je n’ai pas hésité à la solliciter pour lui donner la parole sur « Bird and You ». Vous allez comprendre en lisant son récit ci-dessous.
Voici mon histoire, Ma rencontre avec le vol libre
Pour rappel, cet article n’a aucun but formateur et n’a pas été écrit dans le but d’inciter ou non à la pratique du vol libre.
J’ai actuellement 4 couples de conures de molina vivant en volière extérieure. 1 couple eam et 3 couples epp. Je pratiques le vol libre avec mes eam et un epp, depuis un an maintenant. Je n’avais absolument pas connaissance de cette pratique jusqu’à tomber sur quelques photos par hasard, et j’ai trouvé cela fantastique, magique. Le fait de pouvoir faire voler librement nos perroquets captifs était pour moi du domaine du rêve.
J’ai pris ici et là quelques témoignages, conseils avec pour but de pouvoir faire de même avec les miens. A l’époque, je n’étais pas sur les réseaux sociaux et je dois avouer que j’ignorais totalement que la pratique du vol libre nécessitait une formation, conduite par des professionnels.
Le vol libre avec mes conures
Je me suis donc lancée toute seule dans cette aventure et je conseils vivement à tous ceux étant attiré par cette pratique de se former avec une personne compétente. Je vous donne donc mon approche et mes ressentis, qui n’engage que moi, et ne suis en aucun cas la porte-parole de cette pratique.
Comme écrit plus haut, je fais du vol libre avec mes conures pyrrhuras. De petits perroquets d’environs 80g. De belles petites proies, en Somme… J’habite dans une région montagneuse, en haut d’une colline, dans un secteur bien dégagé. Quelques arbres et une lisière à 100m. De prime abord, je me suis dit que le spot était idéal, mais j’ai vite changé d’avis. Il offre en vérité un véritable terrain de jeu à nos rapaces.
Lors des sorties, les conures passent plus de temps dans les arbres à gruger et à faire les clowns qu’à voler. Un endroit boisé serait plus adapté, bien que cela n’arrête pas un épervier. Mes conures, vivant en extérieure, sont désensibilisées à un maximum de choses. Elles connaissent le ciel et les plus gros oiseaux qui volent au dessus d’elles. Elle connaissent les bruits de chantiers, les pelleteuses, les hélicoptères qui frôlent notre maison. Tout cela ne les fait pas fuir. De plus, étant extrêmement territoriales, elles sont très attachées à leur lieu de vie ainsi qu’à leur groupe sociale, elles n’ont donc aucun intérêt à partir.
Le risque 0 n’existe pas!
Cependant, cette pratique demande et nécessite absolument une formation. Nos petits perroquets étant très complexes, il y a énormément d’éléments à appréhender correctement avant de se lancer. Il faut savoir que 99% du temps, les sorties se passent très bien. Le risque réside dans le 1% restant qui la plupart du temps ne pardonne pas. Le vol libre ne doit pas être une nécessité mais un « plus ».
J’entends par là que vos oiseaux doivent évoluer dans une volière spacieuse, ce qui devrait combler tous les besoins si celle-ci est aménagée correctement et que leurs nourritures est adaptée. Lorsque la sortie est terminée, au bout de 15 min comme au bout de 2 heures, je les appels et ils viennent immédiatement, je les emmènent à la porte de la volière que j’entrouvre de quelques centimètres et ils s’y faufilent. Cela n’a pas été évident de leur apprendre à se glisser dans un espace si étroit, et encore moins pour mon epp, mais ils ont vite appris. Le temps change très rapidement. Ce qui nécessite de pouvoir écourter la sortie et de les rentrer en quelques secondes. Un coup de vent et votre conure peut être emporté très haut, si haut qu’elle peut se perdre et ne jamais revenir.
Ma conure victime d’un prédateur
Une de mes conures, s’est faite attraper par un épervier. Ce même épervier a tenté de me prendre deux autres conures qui se trouvaient sur moi. Celles-ci se sont enfuit et son restée cachées quelques heures avant de rentrer, chance!
L’épervier est un prédateur redoutable qui surgit de nulle part, que l’homme n’effraie pas et qui peut soulever un oiseau de plus de 500g. Lorsque je suis avec mes oiseaux dehors, notre relation est démultipliée, ils sont liés à moi et moi à eux. Ils fonctionnent en groupe mais également de manière très fusionnel avec moi. Et cette sensation, cette adrénaline, devient une drogue à laquelle il est facile de devenir accro.
Je m’interroge sur la pratique du vol libre!!!
Je me remets en question, constamment. Pour qui je le fais? Pour eux? Ou pour moi? Les risques que je leurs fait encourir en vaut-il la peine? Est-ce égoïste de ma part ?… Pour conclure, au vu de mon parcours, de mon emplacement de vol, de la perte d’une de mes conures tant aimée, le vol libre me laisse un arrière goût amère et je ne suis aujourd’hui pas certaine de vouloir continuer…